M.Mayoux a écrit :Louis-Benoît GREFFE a écrit : quand se déchaine le brouillard
Le brouillard se déchaine par chez toi?
En tout cas merci ça fait plaisir! :D
Ah, si tu savais...
oui, il se déchaine, et je le soupçonne même d'être un peu sadique avec les cyclistes amateurs de patrimoine...
Un jour comme ça, gris crachin, je pars sur Prinquiau, au programme passage par Campbon, à 10 bornes de chez moi (à l'époque je mettais quand même une heure pour le faire, maintenant c'est 1/2h), une chapelle à photographier en écart à 3 km (La Haie de Besné), plus un, non trois PN, on redescend sur Prinquiau, église + clocher à photographier (attention à la messe, on est dimanche) et passage éclair par Blanche-Couronne, dans le marais de Loire, avant de remonter par La Chapelle-Launay puis Campbon (la fameuse route de
Rudesse et de
Tire-Peine).
On était le premier dimanche d'août. Gris crachin, 12° le matin, la normale quoi. Jusque Campbon, R-A-S, sauf le crachin. La Haie de Besné, attention aux chiens, attention au châtelain, et la chapelle. Chatelain affable, dobermans tranquilles, chapelle 18e super, on repart. Je dégringole le Sillon, et paf dans le trou. Le mur de brouillard, rien à dix mètres. Zut, c'est quoi ce truc. PN, on ne voit même pas les barrières, je passe, direction Prinquiau. Je dérive dans la cambrousse, finis dans une cour de ferme, reprend la dérive, le clocher invisible. C'est les cloches qui me ramènent à la réalité quand j'entre dans un lotissement perdu en pleine cambrousse, ah les joies de la rurbanisation !
Aux cloches, Prinquiau 2 km. Chapelle du cimetière, église vide (sortie de messe), le brouillard se lève sur une place pleine de monde où je louvoie avec le vélo. Photos de l'église, intérieur extérieur, le brouillard s'est levé et il fait même soleil, jusque la ZI à 3 km, en passant la RN. Je passe, et là, flotte et saperlotte, il peut, il brouille, le brouillard se lève et je suis noyé.
La Touche Basse, 4 km, ça me fait une belle jambe. Blanche Couronne, c'est MH, zéro flèchage. Je dérive encore, malgré la carte, finis par avoir un repérage malprécis du genre "
après le quatrième réservoir à droite" (c'est qu'il y a des réservoirs en plus!), longe la voie SNCF, et trouve... enfin. Blanche Couronne, le vide, l'abbaye en ruines (enfin pas tellement, la Loire invisible, loin, et une mer de brouillard, dessus et dessous et de partout.
Je ne vous dis pas le retour... Brouillard qui me lâche enfin au Sillon pour me remettre dans les bras de la pluie... et c'est trempé, essoré et retrempé que je finis mon périple matinal, vingt bornes plus loin...
Ah, l'août en Bretagne et le brouillard de chez nous, je me souviendrais de vous !