Depuis quelques jours, les risques orageux se multiplient, et ils sont conséquents. Malgré ça, en pratique, on a que peu de résultats, les développements orageux sont timides, même si de temps à autre une petite cellule arriver à sortir du lot. Photo prise le samedi dernier:
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Rien à signaler, un orage peu puissant mais qui aura tout de même donné naissance à un petit front de rafales avant de s'endormir dans la vallée.
Hier soir, en sortant du travail, je me retrouve devant l'enclume d'un énorme cumulonimbus qui surplombait le parking. Il est 19h45, la bestiole me montre timidement quelques uns de ses petits mammatus, avant de commencer à faire gronder le tonnerre.
Je décide alors d'observer un peu la situation afin de déterminer la direction que l'orage prenait. Il partait en direction du Nord-Nord-Est à très faible allure, presque stationnaire.
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Des développements très prometteurs se forment à l'avant de l'orage, donnant déjà des formes très esthétiques avant même d'avoir eu le temps de monter en altitude.
Il est 20h00, et à l'extrême gauche du gros cumulonimbus, j'ai l'impression de distinguer comme un détachement de l'orage derrière la montagne, pas tout à fait un split car l'orage ne s'est pas vraiment scindé en deux parties, mais c'est plutôt une nouvelle cellule extrêmement puissante qui était en train de se développer juste sous l'enclume de cet orage déjà existant.
Le temps passe, et la forme de ce système devient de plus en plus suspecte. Je décide de prendre la voiture et d'aller à un point de vue non loin de là, au col du Pertuis pour dominer la ville du Puy-en-Velay.
Et la, je découvre enfin la partie basse que cachait la montagne depuis le début.
Une magnifique structure supercellulaire s'était greffé en extrême périphérie de l'orage puissant. Il est 20h20, la structure se décale très franchement et prend maintenant une direction plein Est, sans arriver à se détacher de l'enclume "maîtresse". Le système laisse échapper plusieurs éclairs extra-nuageux, avant de se briser sur une profonde nappe de brouillard venue des montagnes: la CIN prévue à ce même moment à bien fait son travail.
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Il est 20h30, la structure supercellulaire n'est plus. Le cumulonimbus de base se dissout lentement. C'est en rentrant à la maison, qu'une analyse plus précise des échos-radar m'aura confirmé le cas de type supercellulaire (moteur droit).
Je n'ai pas de retours concernant les éventuels dégats et intensité des précipitations.
Je regrette de ne pas avoir été plus près, mais au moins, je l'ai dans la boîte celle là.