Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

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AlexJ
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par AlexJ »

Je suis très content que mon petit (et premier) sujet vous intéresse ! :)

je prend note des ta remarque Mathieu, et me familiarise également de + en + à l'utilisation d'un blog.. étant habitué à Facebook etc..

En tout cas, je remarque qu'on est quasiment tous confrontés au même problème, et que je vais devoir m'habituer à les voir filer devant moi en étant au boulot.

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Maxime Daviron
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par Maxime Daviron »

Effectivement comme l'ont dit Mathieu et Eric, être indépendant libère de toute contrainte, en revanche le contrecoup est souvent financier.

Pour ma part, je suis photographe indépendant sans aucun autre job à côté, donc fatalement je suis contraint par l'état de mes finances, qui peuvent me brider (si j'étais illimité de ce côté là, je bougerais au moins deux ou trois fois plus). C'est une tranquillité d'esprit que j'espère atteindre dans les années à venir...

Le fait de pouvoir se consacrer pleinement à sa passion (et son travail, du coup) comporte aussi quelques bémols. L'été est pour moi dédié à 100% à ma quête des orages en haute montagne et dans les régions sauvages de l'Espagne, ce qui me pousse souvent à m'absenter plusieurs jours d'affilée, voir une semaine entière (sans parler des road trips pas forcément orageux, qui peuvent durer beaucoup plus longtemps). À titre d'exemple, en juin 2019 je n'ai été présent chez moi que 7 jours au total. Par chance ma compagne comprend totalement, s'agissant d'une passion obsessionnelle et omniprésente qui s'inscrit dans une démarche artistique, mais ça peut quand même devenir problématique. Sans parler des annulations de derniers moments, des départs parfois précipités, de l'impossibilité de partir en "vacances" loin des montagnes à cette période (ou alors une semaine de hautes pressions), etc.

Mais du coup mes seuls souvenirs analogues à une situation de boulot à horaires et lieu fixe datent de ma scolarité, autant dire que c'est bien lointain – et que la solution au problème que j'avais à l'époque ne s'applique pas au monde du travail :roll:

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Vincent Lhermet
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par Vincent Lhermet »

Immense motif de frustration pour moi depuis toujours ! J'ai attaqué la photo d'orage pile au début de mon activité professionnelle et je n'ai donc pas pu profiter de ma vie étudiante avec beaucoup de temps libre.

Quand les orages débutent vers 15h00 et foudroient à mort vers 17h00 / 18h00 sur le piémont cévenol (grand classique ici) et que je suis au taf ou sur la route pour atteindre les spots si j'ai pu me libérer plus tôt mais pas suffisamment... Arriver 1 heure après la la bataille c'est mon "lot quotidien".

Quand les orages éclatent entre 3 et 5 heures du matin (autre grand classique ici) c'est également problématique (dur d'attendre aussi longtemps sans s'endormir quand on travaille à 9 heures)...

Du coup je mise tout sur les week-end pour profiter de ces horaires incompatibles avec le boulot, ou sur les orages en soirée / 1ère partie de nuit mais ça réduit considérablement les possibilité avec énormément de situations ratées.

Et je mise sur les congés aussi sauf que c'est la loterie effectivement... J'ai toujours 3 semaines en août qui est sensée être une période favorable, mais ça m'est arrivé de n'avoir aucun orage malgré tout !

Donc mon conseil c'est de profiter au max des situs qui coïncident avec du temps libre !

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Chris Carmona
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par Chris Carmona »

C'est un sujet dont on pourrait parler des heures, comme beaucoup de sujets avec notre passion !

Je rejoins totalement ton commentaire Vincent, à la différence près que je peux me libérer un peu plus tôt que toi à priori ce qui me permet parfois d'intercepter ces orages diurnes un peu trop précoces ^^
Comme toi, j'ai réellement démarré la traque intensive avec le début dans le monde professionnel (salarié) en 2012 donc je n'ai pas eu l'occasion de profiter du temps libre dans ma vie d'étudiant, avec le recul on le regrette un peu mais bon, c'est comme ça, la passion ne se commande pas, elle vient quand elle vient (bien que je m'intéressais déjà aux orages entre 2006 et 2011).

Pour ma part, pas moyen de quitter le boulot plus tôt, je peux au pire poser un RTT de dernière minute mais ils ne sont pas illimités, évidemment. Mes horaires me permettent de quitter le boulot aux alentours de 16h, ça laisse de la marge pour aller chercher les évolutions diurnes sur les reliefs entre Aveyron/Hérault/Gard, voir plus loin si c'est une dégradation organisée qui est prévue de durer en soirée. Pour les traques plus longues (temps de route aller supérieur à 2h), sauf grosses exceptions, je réserve ça aux week-end et congés. J'essaye chaque années de poser des congés en mai et juin (en jouant avec les jours fériés) mais également en juillet et août. Cette année, pas de grosse pose en mai car j'avais un voyage prévu en avril, mais la covid19 est passé par la et donc ce fut des congés à la maison :siffle:

Au final et n'ayant pas encore d'impératifs familiaux, je profite au maximum des opportunités qui me sont données, dans la limite du raisonnable en distance/temps (car ça cumule avec la fatigue...), mais reste l'énorme frustration de rater un orage quand on est au boulot, ou de voir la situation diurne démarrer trop tôt et être bloqué pendant que ça bombarde sur l'arrière-pays languedocien. Les nuits blanches, ça arrive mais + les années passent et plus c'est compliqué à gérer, j'évite au maximum d'en faire mais il est très difficile de trouver le sommeil entre 21h et 3h du mat' par exemple, quand une situ est annoncée pour la nuit... vive le cerveau humain qui rend fou :-D

Pour ce qui est de la question indépendant/salarié, je ne me suis jamais vraiment posé la question mais je préfère personnellement être salarié (avec des horaires comme actuellement, pouvant sortir avant 16h30) : une fois le taf effectué, c'est déconnexion totale, je ne pense à rien d'autre que ma passion, mon plaisir perso, sans devoir y mettre un contrainte quelconque (je pense notamment aux personnes qui ont tenté l'expérience de chasseur d'orage professionnel, ou dont la vente de photos d'orages compte beaucoup dans leur métier de photographe : avoir un devoir de résultat dans ses traques, avoir un impératif de traitement des photos assez rapide, c'est pour moi rédhibitoire : en traque, 0 pression autre que celle d'être au bon endroit/moment pour prendre du plaisir ^^).

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Maxime Daviron
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par Maxime Daviron »

Chris Carmona a écrit :
dim. juin 07, 2020 16:33
Pour ce qui est de la question indépendant/salarié, je ne me suis jamais vraiment posé la question mais je préfère personnellement être salarié (avec des horaires comme actuellement, pouvant sortir avant 16h30) : une fois le taf effectué, c'est déconnexion totale, je ne pense à rien d'autre que ma passion, mon plaisir perso, sans devoir y mettre un contrainte quelconque (je pense notamment aux personnes qui ont tenté l'expérience de chasseur d'orage professionnel, ou dont la vente de photos d'orages compte beaucoup dans leur métier de photographe : avoir un devoir de résultat dans ses traques, avoir un impératif de traitement des photos assez rapide, c'est pour moi rédhibitoire : en traque, 0 pression autre que celle d'être au bon endroit/moment pour prendre du plaisir ^^).
Pour pondérer un peu, la réalité de la condition d'indépendant est plutôt éloignée de ça. En fait on a souvent tendance à imaginer que faire de la photographie son métier pourrait diluer le côté "passion". C'est en fait exactement l'inverse : si on fait de la photo son métier, c'est parce que cette passion est tellement importante que l'on souhaite lui accorder l'intégralité de son temps.

Pour ce qui est des impératifs, je ne peux pas parler au nom de tout le monde évidemment, mais en ce qui me concerne je n'en ai aucun quand je fais de la photo, et j'ai au contraire tendance à prendre beaucoup de temps pour les sortir. Je n'ai pas non plus de devoir de résultat, la démarche reste à 100% personnelle et artistique. Donc aucune pression supplémentaire. En fait les ventes (tirages d'art, magazines, cessions de droits, etc) se font de manière plutôt hasardeuse par ci par là, et donc d'après des images déjà existantes et publiées.

Ce que tu décris ressemble d'avantage à de la photographie de presse sur de l'actualité à chaud, mais ces impératifs ne s'appliquent pas pour la photo de nature en général (sauf exception type commande ponctuelle éventuellement).

(Ce qui est sûr par contre, c'est que vivre uniquement de la photo d'orages me paraît – en France en tout cas – littéralement impossible. Vivre de la photo tout court est déjà excessivement compliqué).

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Eric Tarrit
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Re: Emploi et chasses aux orages, comment allier les deux ?

Message par Eric Tarrit »

Maxime Daviron a écrit :
mar. juin 09, 2020 00:24
Pour pondérer un peu, la réalité de la condition d'indépendant est plutôt éloignée de ça. En fait on a souvent tendance à imaginer que faire de la photographie son métier pourrait diluer le côté "passion". C'est en fait exactement l'inverse : si on fait de la photo son métier, c'est parce que cette passion est tellement importante que l'on souhaite lui accorder l'intégralité de son temps.

Pour ce qui est des impératifs, je ne peux pas parler au nom de tout le monde évidemment, mais en ce qui me concerne je n'en ai aucun quand je fais de la photo, et j'ai au contraire tendance à prendre beaucoup de temps pour les sortir. Je n'ai pas non plus de devoir de résultat, la démarche reste à 100% personnelle et artistique. Donc aucune pression supplémentaire. En fait les ventes (tirages d'art, magazines, cessions de droits, etc) se font de manière plutôt hasardeuse par ci par là, et donc d'après des images déjà existantes et publiées.

Ce que tu décris ressemble d'avantage à de la photographie de presse sur de l'actualité à chaud, mais ces impératifs ne s'appliquent pas pour la photo de nature en général (sauf exception type commande ponctuelle éventuellement).

(Ce qui est sûr par contre, c'est que vivre uniquement de la photo d'orages me paraît – en France en tout cas – littéralement impossible. Vivre de la photo tout court est déjà excessivement compliqué).
Pas mieux, tu as tout dit je pense, je suis plutôt dans la démarche de photographie artistique aussi, donc 0 impératif à part si c'est une commande ou truc du genre. Pas pressé de sortir les choses et si je le fais c'est que je suis moi même pressé de traiter les images donc pas vraiment de contrainte.

J'ai la chance d'avoir la double casquette et de" vivre" des timelapse aussi, sans ça, cela serai vraiment compliqué pour moi.

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