Merci JP !
Oui, et malgré la présence immédiate de la ville de Tromsø (qui n'y va pas de main morte sur les éclairages publics), le ciel était très bon...
Concernant mon expérience là-bas, je me contenterai de citer les quelques paragraphes que j'ai écrits sur Facebook dès mon retour en France :
C'est avec un peu de retard que je vous souhaite à tous une très bonne nouvelle année ! Je reviens tout juste de Norvège, et j'aimerais dire deux mots sur la semaine que je viens de vivre. Les superlatifs vont vite me manquer, je serai donc (relativement) bref - et la fatigue du voyage réduisant un peu mon verbe, je lâche un peu tout pêle-mêle...
Beaucoup de rencontres, et la découverte d'un pays qui fait dans son fonctionnement et son ressenti général grandement relativiser et réfléchir. Évidemment, c'est à coupler à des paysages extraordinaires. Les fjords brumeux du nord de la Norvège dont le calme n'est dérangé que par les grondements sourds des baleines s'y prélassant, par exemple... Une semaine sans voir le soleil se lever, c'est une expérience aussi - tout comme le ciel de nuit avec une étoile polaire à 70° d'altitude (« ah mais en fait Jupiter elle se couche pas ?! »).
Quant aux "northern lights"... Après des premiers jours au temps capricieux, le ciel s'est découvert pour nous révéler un spectacle qu'on n'aurait jamais osé imaginer, et ce crescendo jour après jour pour un bouquet final le 1er au soir qui dépasse l'entendement. Quelle que soit la façon dont on imagine les aurores boréales, on reste très loin de la réalité - c'est de loin, de très loin la plus belle manifestation naturelle que j'ai vu de ma vie. Et à quel point... Il fallait nous y voir, hurlant au sommet d'une colline enneigée parce qu'on n'arrivait pas à concevoir ce qu'on était en train d'observer : des volutes gigantesques traversant l'intégralité du ciel en l'espace de deux ou trois secondes ; des vagues déferlantes d'émeraude aussitôt enlacées par des bombardements de violet pur ; un ciel étoilé serein soudain attaqué par des piliers lumineux, passant de la nuit noire au jour vert en un instant ; et tant d'autres façons de l'exprimer...
Et puis, fêter le passage à la nouvelle année sous un ciel déchiré par les aurores boréales est déjà une expérience. Mais quand on en profite pour découvrir comment les norvégiens le fêtent, ça en devient absurde. Voir depuis un sommet la ville de Tromsø exploser pendant des heures au rythme des milliers de feux d'artifices flashant de partout, constamment, par dizaines à la seconde, entouré de gens de toutes nationalités assistant au spectacle et y participant, de sorte que des fusées partent et éclatent à cinq mètres de vous... Comment dire ? Au-delà du fait qu'il se passait tellement de choses autour de moi que j'en étais complètement désorienté, mes yeux embués par la magie du moment le disputaient au grand sourire débile que je devais arborer.
En toute logique, la chasse a été bonne : environ 80 Go de photos, plus de 5600 déclenchements - beaucoup de timelapses, de quoi monter un joli petit film avec lequel j'essaierai de retranscrire au mieux ce à quoi j'ai pu assister. Le mois de janvier va être chargé, donc les publications photographiques et le film mettront du temps à arriver (et je suis encore à la bourre sur des photos de cet automne), mais je ferai du teasing...
[...]
Bref, ma seule question en revanant était : « je repars quand ? »
