Effectivement il n'y a pas vraiment de réglage "type", en revanche il y a des "règles" qui, si tu les respectes, te permettront d'obtenir une image la plus propre possible en exploitant au maximum les capacités de ton matériel.
De jour comme de nuit, la plus importante est probablement de rester toujours le plus près possible de la sensibilité nominale de ton capteur. En résumé, la plupart des appareils sont fait pour marcher à 100 ou 200 ISO, et plus on dépasse cette valeur, plus on accroît le bruit numérique (grain) et moins l'image est piquée (nette). La solution pour pouvoir rester sur des ISO si bas, c'est de toujours être sur trépied (sauf en conditions très lumineuses évidemment, mais dans le cas des orages ça reste plutôt rare
). Bien entendu, il arrive très souvent de devoir monter la sensibilité (ISO) de nuit, l'idée est juste de l'éviter tant que c'est possible, et de ne s'en servir qu'en dernier recours.
À partir de là, tes deux "leviers" pour gérer ton exposition seront le diaphragme et la vitesse d'obturation.
- La vitesse d'obturation (ou "temps d'exposition / de pose").
Pour les orages nocturnes aucun problème, puisque tu peux poser 30 secondes sans problèmes – hormis exceptions du type "orage monocellulaire isolé très actif", là si tu captes trop de flashs en une seule pose le résultat sera une surimpression un peu moche plutôt que le nuage figé. Enfin tu as compris l'idée, il faut faire au cas par cas, mais globalement dés que tu peux exposer longtemps, c'est la bonne attitude à adopter.
Dans le cas des orages diurnes, à priori pour la foudre tu vas utiliser une cellule de déclenchement. Il faut alors baisser tes ISO au minimum, si tu peux descendre en-dessous de 100 ISO, car tu devras avoir un temps de pose le plus "long" possible. Pour capturer quelque chose, il est pratiquement impossible de dépasser 1/160s, et je parle de mon expérience, mais il semble que beaucoup de boîtiers au lagtime (temps de réaction) plus long ne permettent pas de dépasser 1/80s à 1/100s. L'idéal dans ces cas là, quand ton temps de pose est très court, c'est de basculer en mode rafale avec la cellule : elle déclenchera trois à quatre fois en une salve à chaque détection, et maximisera tes chances de capter la foudre. L'inconvénient, c'est le tri à faire à la fin.
- Le diaphragme (ou "ouverture").
Pour ce qui est du diaphragme il y a une petite subtilité en plus, puisque c'est notamment avec lui que tu vas déterminer si ton éclair sera surexposé ou non. D'ordinaire, en journée j'oscille entre F5 et F11, rarement plus fermé. De jour comme de nuit la règle est simple : plus l'orage est proche, plus tu fermes ; et de même plus l'orage est humide, plus tu fermes (la pluie intense diffractant la lumière à fond, la foudre apparaît facilement plus cramée). La nuit, j'oscille entre F5 (rarement moins, dans le cas d'un orage lointain) et F20 (ça m'est déjà arrivé, mais c'est rarissime), disons que la moyenne pour un orage classique assez proche se situe entre F8 et F16. De toute façon tu verras bien le résultat à chaque exposition, et tu pourras donc corriger ce réglage si besoin (ne jamais shooter en continu sans regarder ses photos si on a le moindre doute, c'est le meilleur moyen de tout cramer ou de tout avoir hors cadre).
(De même que pour les ISO, l'ouverture du diaphragme qui optimise le mieux les capacités de ton objectif se situe (théoriquement et en général) entre F8 et F11 (meilleur piqué, moins d'aberrations, etc). Mais ça tu ne peux l'appliquer sans t'en soucier que hors du cadre de la photo de foudre).
Voilà pour un résumé rapide, j'espère que c'est à peu près clair. Évidemment il y a toujours des variations selon le matériel, le contexte, etc. Je n'ai abordé que ce qui compte vraiment dans le cas de la photo de foudre (par exemple je n'ai pas mentionné la profondeur de champ), mais ça fait à peu près le tour du principal il me semble.