Retour d'Est sur la Côte d'Azur - 4 août 2020
Posté : jeu. août 06, 2020 14:29
Bonjour à tous,
Longtemps que je n’avais pas posté un sujet photographique, il faut dire que la saison orageuse 2020 est un peu en dent de scie sur le 06. Très peu de dégradations photogéniques, rien de très organisé.
Néanmoins les retours d’Est, comme à leur habitude ne déçoivent que rarement. Une situation intéressante semblait se profiler pour la fin de journée du 03 aout et la nuit suivante. Une masse d’air froide et dépressionnaire glisse dans le Golfe de Gênes, classique convergence entre Mistral et Lombarde, instabilité très élevée, tous les ingrédients sont là pour engendrer du lourd entre la Ligurie et le 06.
Journée de boulot finie, je rejoins mon compère Varois à Antibes, lieu où nous sommes rarement déçus car étonnement très peu concerné par les précipitations dans ce genre de situation. Le jour tombe peu à peu alors que les orages concernent déjà l’Italie et le Mercantour.
Les modèles sont unanimes, de fortes cellules devraient se développer ans les prochaines heures et rapidement le ciel se charge sur la zone. La convection se met en place et les premières averses se déclenchent. Néanmoins il y a un problème, celles-ci ne parviennent pas à véritablement exploser et se démarquer, tout reste assez mou pendant de longues heures. Seuls quelques flashs se font voir de temps à autre sous de fortes averses, rien de photogénique.
Les heures passent et nous commençons à vraiment douter de la situation, il manque quelque chose. Seule une petite cellule se démarque devant Menton vers 01h00 du matin, nous gratifiant de nombreux flashs et de quelques impacts dont ce bel extranuageux.
1/
Puis la cellule se meurt peu à peu et le ciel perd son aspect instable sur la zone, d’autant que le vent d’Ouest parvient maintenant à se propager jusqu’à notre secteur, synonyme d’air sec. Nous prenons donc la route du retour...
Très déçu de cette chasse qui semblait pourtant bien s’annoncer sur le papier je scrute le ciel en quête du moindre signe prometteur. Au détour d’un virage un congestus bien compact attire mon attention devant Cannes, me décidant à faire un petit détour par le littoral pour voir de quoi il en est même si le radar n’indique aucun écho. Ce sera la meilleure intuition de la nuit !
10min plus tard je me retrouve face à une magnifique convection isolée derrière les îles de Lérins, le radar ne me fait pas hésiter plus longtemps, il faut rapidement installer le matos car l’orage est imminent. En effet cela ne tardera pas, rapidement l’activité devient frénétique en haut de la colonne :
2/
Déjà les canaux électriques ont tendance à s’échapper vers le ciel étoilé, la convection est tellement puissante et étroite que les impacts extranuageux sont inévitables, plus qu’à attendre. Ça ne sera pas long.
3/
La cellule flash toutes les 2/3 secondes, il n’y a pas un bruit autour excepté celui des vagues et le son du tonnerre des puissants impacts extranuageux frappant devant le cap d’Antibes :
4/
C’est magnifique, la cellule ne bouge pas et est complètement isolée. Les extranuageux tapent parfois bien loin de l’orage :
5/
Plus à gauche ?
6/
Ou alors au milieu :
7/
La cellule alterne par la suite entre phases plus actives ou plus calmes selon les poussées convectives, quelques extras à se mettre sous la dent à nouveau mais l’orage semble peu à peu s’éloigner :
8/
Tout ceci dure une grosse demi-heure puis les nuages parasites prennent le dessus. Je prends la décision de rentrer, ayant tellement hâte de traiter tous les clichés de la dernière heure.
Arrivé chez moi je m’empresse de commencer le post-traitement mais rapidement de nouveaux flashs se réverbèrent entre les volets, de nouvelles puissantes cellules se sont formées devant le littoral du 06. Celles-ci sont un peu plus lointaines mais deviennent frénétiques.
Je tente quelques clichés depuis la fenêtre mais de la convection plus aboutie sur l’Est du département me fait prendre la décision de bouger à nouveau. Le jour ne va pas tarder à se lever mais j’ai encore un peu de marge.
Après 10min de route j’arrive sur mon point de vue, l’activité électrique est démentielle avec une ligne d’orage partant du large et remontant peu à peu sur Nice.
9/
Une cellule se forme devant moi près de Vence, elle ne tardera pas à donner de lourds impacts, me permettant de composer avec le village de Bar-sur-Loup au premier plan :
10/
Le spectacle est toujours aussi plaisant vers le large :
11/
Les flashs prennent le dessus et la cellule la plus proche peine à vraiment exploser, quelques bons impacts sporadiques se font voir de temps en temps :
12/
Le jour se lève peu à peu alors que l’orage plonge vers le littoral, ne donnant maintenant que des flashs. Rapidement les lumières deviennent impressionnantes :
13/
La cellule se décale petit à petit, donnant pendant quelques minutes de bonnes salves d’impacts sous son courant ascendant, signe d’un regain d’activité. Le rideau de grêle est très marqué.
14/
Cet orage finira par s’échouer sur le littoral cannois aux alentours de 7h du matin, puis mourir en venant buter contre l’air sec.
Quelle nuit !
Longtemps que je n’avais pas posté un sujet photographique, il faut dire que la saison orageuse 2020 est un peu en dent de scie sur le 06. Très peu de dégradations photogéniques, rien de très organisé.
Néanmoins les retours d’Est, comme à leur habitude ne déçoivent que rarement. Une situation intéressante semblait se profiler pour la fin de journée du 03 aout et la nuit suivante. Une masse d’air froide et dépressionnaire glisse dans le Golfe de Gênes, classique convergence entre Mistral et Lombarde, instabilité très élevée, tous les ingrédients sont là pour engendrer du lourd entre la Ligurie et le 06.
Journée de boulot finie, je rejoins mon compère Varois à Antibes, lieu où nous sommes rarement déçus car étonnement très peu concerné par les précipitations dans ce genre de situation. Le jour tombe peu à peu alors que les orages concernent déjà l’Italie et le Mercantour.
Les modèles sont unanimes, de fortes cellules devraient se développer ans les prochaines heures et rapidement le ciel se charge sur la zone. La convection se met en place et les premières averses se déclenchent. Néanmoins il y a un problème, celles-ci ne parviennent pas à véritablement exploser et se démarquer, tout reste assez mou pendant de longues heures. Seuls quelques flashs se font voir de temps à autre sous de fortes averses, rien de photogénique.
Les heures passent et nous commençons à vraiment douter de la situation, il manque quelque chose. Seule une petite cellule se démarque devant Menton vers 01h00 du matin, nous gratifiant de nombreux flashs et de quelques impacts dont ce bel extranuageux.
1/
Puis la cellule se meurt peu à peu et le ciel perd son aspect instable sur la zone, d’autant que le vent d’Ouest parvient maintenant à se propager jusqu’à notre secteur, synonyme d’air sec. Nous prenons donc la route du retour...
Très déçu de cette chasse qui semblait pourtant bien s’annoncer sur le papier je scrute le ciel en quête du moindre signe prometteur. Au détour d’un virage un congestus bien compact attire mon attention devant Cannes, me décidant à faire un petit détour par le littoral pour voir de quoi il en est même si le radar n’indique aucun écho. Ce sera la meilleure intuition de la nuit !
10min plus tard je me retrouve face à une magnifique convection isolée derrière les îles de Lérins, le radar ne me fait pas hésiter plus longtemps, il faut rapidement installer le matos car l’orage est imminent. En effet cela ne tardera pas, rapidement l’activité devient frénétique en haut de la colonne :
2/
Déjà les canaux électriques ont tendance à s’échapper vers le ciel étoilé, la convection est tellement puissante et étroite que les impacts extranuageux sont inévitables, plus qu’à attendre. Ça ne sera pas long.
3/
La cellule flash toutes les 2/3 secondes, il n’y a pas un bruit autour excepté celui des vagues et le son du tonnerre des puissants impacts extranuageux frappant devant le cap d’Antibes :
4/
C’est magnifique, la cellule ne bouge pas et est complètement isolée. Les extranuageux tapent parfois bien loin de l’orage :
5/
Plus à gauche ?
6/
Ou alors au milieu :
7/
La cellule alterne par la suite entre phases plus actives ou plus calmes selon les poussées convectives, quelques extras à se mettre sous la dent à nouveau mais l’orage semble peu à peu s’éloigner :
8/
Tout ceci dure une grosse demi-heure puis les nuages parasites prennent le dessus. Je prends la décision de rentrer, ayant tellement hâte de traiter tous les clichés de la dernière heure.
Arrivé chez moi je m’empresse de commencer le post-traitement mais rapidement de nouveaux flashs se réverbèrent entre les volets, de nouvelles puissantes cellules se sont formées devant le littoral du 06. Celles-ci sont un peu plus lointaines mais deviennent frénétiques.
Je tente quelques clichés depuis la fenêtre mais de la convection plus aboutie sur l’Est du département me fait prendre la décision de bouger à nouveau. Le jour ne va pas tarder à se lever mais j’ai encore un peu de marge.
Après 10min de route j’arrive sur mon point de vue, l’activité électrique est démentielle avec une ligne d’orage partant du large et remontant peu à peu sur Nice.
9/
Une cellule se forme devant moi près de Vence, elle ne tardera pas à donner de lourds impacts, me permettant de composer avec le village de Bar-sur-Loup au premier plan :
10/
Le spectacle est toujours aussi plaisant vers le large :
11/
Les flashs prennent le dessus et la cellule la plus proche peine à vraiment exploser, quelques bons impacts sporadiques se font voir de temps en temps :
12/
Le jour se lève peu à peu alors que l’orage plonge vers le littoral, ne donnant maintenant que des flashs. Rapidement les lumières deviennent impressionnantes :
13/
La cellule se décale petit à petit, donnant pendant quelques minutes de bonnes salves d’impacts sous son courant ascendant, signe d’un regain d’activité. Le rideau de grêle est très marqué.
14/
Cet orage finira par s’échouer sur le littoral cannois aux alentours de 7h du matin, puis mourir en venant buter contre l’air sec.
Quelle nuit !