Terreur nocturne du 16 Juin 2013
- Martial
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Terreur nocturne du 16 Juin 2013
Dimanche 16 Juin 2013, il est 10 heures quand Christophe m'appelle au téléphone pour me demander si une chasse à deux me tentait. Les prévisions étaient vraiment très bonnes, mais il fallait faire beaucoup de kilomètres pour espérer pouvoir observer quelque chose d'intéressant.
Notre objectif: L'auvergne l'après-midi, puis la côte Atlantique la nuit. Mais on a constaté qu'il n'est pas très bon d'avoir deux objectifs trop éloignés en terme de kilomètres.
Je finis par accepter volontiers sans trop hésiter, et nous voilà partis pour le nord de l'Auvergne, plus précisément dans l'Allier près de Vichy pour essayer de dénicher une petite ( ou une grosse ? ) supercellule.
Daniel Gauvin nous rejoint également sur place, et c'est à 16h00 que l'on commence à observer des départs de structures intéressantes.
16h30, la convection devient furieuse dans le secteur Est de Clermont-Ferrand sur le département du Puy-de-Dôme plus au Sud de notre position. On contrôle les radars, et on s’aperçoit très vite que cette cellule prend une tournure supercellulaire en filant plein Est dans un flux axé Sud-Ouest. On ne le sait pas encore, mais c'est un monstre totalement épique qui va dégénérer plus tard dans l'après-midi.
La cellule est trop lointaine, et la luminosité nous empêche de voir ce qu'il se trame en dessous. On commence à hésiter pour partir plus au Sud afin de revoir notre position beaucoup plus près du monstre.
1/
On finit par se décider à partir après une hésitation difficile. Impossible de savoir si nous faisons le bon choix, de nouveaux orages pourraient très bien éclater à l'endroit où nous nous trouvions.
Mais la route est longue, et la cellule file vite.
18h10, alors que nous sommes déçus de ne pas pouvoir prendre en photo la foudre intense qui s'abat sous la supercellule, un phénomène vient nous redonner le moral. Chris me dit en toute hâte que nous étions juste en face de la formation d'un mésocyclone, alors que moi je ne l'avais même pas remarqué . On s'arrête, le temps de se faire qualifier de c**** par un habitant du coin qui n'a pas eu trop de mal à remarquer notre stationnement un peu gênant, puis on immortalise les presque seules photos que l'on aura de cet orage superpuissant.
2/
3/
L'heure tourne, et on approche dangereusement de notre heure limite pour partir dans l'Ouest pour notre deuxième objectif. On entre les coordonnées dans le GPS, et nous voilà partis. Mais le monstre que nous tentons de laisser derrière nous n'a pas finit de faire parler de lui, à un tel point que nous devons nous arrêter quelques kilomètres plus loin pour assister à une explosion convective comme j'en ai rarement vu.
4/
5/
19h20, le hasard fait bien les choses, sur une route de campagne complètement perdue on croise un autre chasseur d'orage. On prend donc le temps de discuter un peu, un moment fort bien agréable.
19h30, avec beaucoup de mal, on finit par s'ordonner de quitter immédiatement la région pour partir dans l'ouest. L'heure a bien avancé, il ne faut plus perdre de temps pour ne pas louper les orages nocturnes.
21h00, une nouvelle explosion convective se produit loin au Nord-Est de nous. Malgré la distance, depuis l'autoroute la structure est immense, on s'arrête donc sur une aire de repos pour prendre quelques photos. La taille de la cellule est nettement plus impressionnante que celle que nous avions laissé tomber dans le Puy-de-Dôme.
6/
7/
On enrage, mais les premiers signes pré-orageux font leur apparition plus à l'ouest. On reprend la route mais cette fois-ci, on s'est bel et bien mis en retard, et nous n'arriverons malheureusement pas à l'heure sur l'objectif numéro 2, une histoire de quelques minutes.
On prévoyait de s'arrêter à Niort et d'attendre que le MCS nous passe devant. Au lieu de ça, nous décidons de faire 70 kilomètres de plus et d'aller devant l'Ile de Ré. Des lignes orageuses se sont constituées, et on tente de se faufiler entre les deux en espérant être en dehors du plus méchant.
01h00, la pluie commence à tomber alors que nous ne sommes même pas encore arrivé sur un spot. Le stress et la nuit finit de nous désorienter et nous perdons encore quelques minutes de plus pour nous positionner. Le radar est très impressionnant, ce qui arrive de la mer est terrifiant.
Quand on sort de la voiture, les conditions sont purement ignobles. Le vent souffle en rafales puissantes et la pluie tombe à l'horizontal. Impossible de faire une photo correctement, c'est vraiment pas de chance. Le ciel s'illumine constamment, essentiellement en raison des intra-nuageux.
Les minutes passent, et l'echo-radar le plus puissant s’apprête à entrer dans les terres alors que les conditions sur nous sont pourtant déjà vraiment très difficiles. Impossible de savoir ce que cache cet echo-radar, les intensités instantanées affichées par le radar montent à plus de 400mm/h.
Les deux lignes orageuses commencent à se rejoindre. Après une longue réflexion, on décide de fuir La Rochelle pour se positionner quelques kilomètres plus à l'Est afin de prendre l'orage par l'arrière. Je contrôle chaque minute ce qui se passe de nouveau sur le radar, et les nouvelles ne sont pas bonnes. Venir près des côtes était une tentative risquée. Les noyaux intenses prennent des caractéristiques supercellulaires en attaquant les terres, et ils gagnent en virulence tout en se multipliant. Quand le radar nous fait espérer sortir de la zone pluvieuse, de nouveaux noyaux durs se forment en un clin d'oeil.
La grêle commence à tomber sur la voiture alors que le coeur des noyaux supercellulaires ne sont pas encore sur nous. Daniel nous demande de nous arrêter, la confiance disparait peu à peu et c'est maintenant le danger qui augmente. La pluie est torrentielle, l'eau commence à ne plus s'évacuer sur la route, la peur d'avoir fait la bêtise de trop commence à hanter les esprits ( mais quelle dose d'adrénaline ! ).
Puis, le calme revient, on finit par se retrouver à l'arrière des structures supercellulaires, le danger est écarté. L'arrière des cellules est une véritable pile électrique en puissance. La densité de foudroiement est exceptionnelle, mais la violence des rideaux est bien trop grande, nous n'arrivons pas à observer la foudre.
8/
9/
Il est 03h00 du matin, les cellules ne forment plus qu'un énorme MCS qui file à toute allure en direction de Paris. Impossible de le prendre en chasse, c'est bien trop rapide.
Daniel finira par aller dormir sur La Rochelle, et nous, nous dormons 4 petites heures dans la voiture. Au lever du jour, la fatigue est là, et il faut faire plus de 500km.
A mi-chemin, on décidera de s'arrêter dans le Limousin pour essayer d'avoir de nouveaux orages, en vain. Un corps pluvieux durable à donné un flop sur le secteur. On rentre heureux d'avoir photographié un beau mesocyclone la veille, et d'avoir vécu la rage d'un noyau supercellulaire de nuit sur une route déserte.
Dans la journée, on commence à voir les premières photos des dégâts près de Niort, et là où nous étions pris au piège. Avec du recul, nous constatons alors que nous avons eu une chance inouïe de ne pas y laisser la voiture. Certains n'ont pas eu cette chance et ont subit des grêlons de plus de 5cm de diamètre.
A la prochaine
Notre objectif: L'auvergne l'après-midi, puis la côte Atlantique la nuit. Mais on a constaté qu'il n'est pas très bon d'avoir deux objectifs trop éloignés en terme de kilomètres.
Je finis par accepter volontiers sans trop hésiter, et nous voilà partis pour le nord de l'Auvergne, plus précisément dans l'Allier près de Vichy pour essayer de dénicher une petite ( ou une grosse ? ) supercellule.
Daniel Gauvin nous rejoint également sur place, et c'est à 16h00 que l'on commence à observer des départs de structures intéressantes.
16h30, la convection devient furieuse dans le secteur Est de Clermont-Ferrand sur le département du Puy-de-Dôme plus au Sud de notre position. On contrôle les radars, et on s’aperçoit très vite que cette cellule prend une tournure supercellulaire en filant plein Est dans un flux axé Sud-Ouest. On ne le sait pas encore, mais c'est un monstre totalement épique qui va dégénérer plus tard dans l'après-midi.
La cellule est trop lointaine, et la luminosité nous empêche de voir ce qu'il se trame en dessous. On commence à hésiter pour partir plus au Sud afin de revoir notre position beaucoup plus près du monstre.
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On finit par se décider à partir après une hésitation difficile. Impossible de savoir si nous faisons le bon choix, de nouveaux orages pourraient très bien éclater à l'endroit où nous nous trouvions.
Mais la route est longue, et la cellule file vite.
18h10, alors que nous sommes déçus de ne pas pouvoir prendre en photo la foudre intense qui s'abat sous la supercellule, un phénomène vient nous redonner le moral. Chris me dit en toute hâte que nous étions juste en face de la formation d'un mésocyclone, alors que moi je ne l'avais même pas remarqué . On s'arrête, le temps de se faire qualifier de c**** par un habitant du coin qui n'a pas eu trop de mal à remarquer notre stationnement un peu gênant, puis on immortalise les presque seules photos que l'on aura de cet orage superpuissant.
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L'heure tourne, et on approche dangereusement de notre heure limite pour partir dans l'Ouest pour notre deuxième objectif. On entre les coordonnées dans le GPS, et nous voilà partis. Mais le monstre que nous tentons de laisser derrière nous n'a pas finit de faire parler de lui, à un tel point que nous devons nous arrêter quelques kilomètres plus loin pour assister à une explosion convective comme j'en ai rarement vu.
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19h20, le hasard fait bien les choses, sur une route de campagne complètement perdue on croise un autre chasseur d'orage. On prend donc le temps de discuter un peu, un moment fort bien agréable.
19h30, avec beaucoup de mal, on finit par s'ordonner de quitter immédiatement la région pour partir dans l'ouest. L'heure a bien avancé, il ne faut plus perdre de temps pour ne pas louper les orages nocturnes.
21h00, une nouvelle explosion convective se produit loin au Nord-Est de nous. Malgré la distance, depuis l'autoroute la structure est immense, on s'arrête donc sur une aire de repos pour prendre quelques photos. La taille de la cellule est nettement plus impressionnante que celle que nous avions laissé tomber dans le Puy-de-Dôme.
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On enrage, mais les premiers signes pré-orageux font leur apparition plus à l'ouest. On reprend la route mais cette fois-ci, on s'est bel et bien mis en retard, et nous n'arriverons malheureusement pas à l'heure sur l'objectif numéro 2, une histoire de quelques minutes.
On prévoyait de s'arrêter à Niort et d'attendre que le MCS nous passe devant. Au lieu de ça, nous décidons de faire 70 kilomètres de plus et d'aller devant l'Ile de Ré. Des lignes orageuses se sont constituées, et on tente de se faufiler entre les deux en espérant être en dehors du plus méchant.
01h00, la pluie commence à tomber alors que nous ne sommes même pas encore arrivé sur un spot. Le stress et la nuit finit de nous désorienter et nous perdons encore quelques minutes de plus pour nous positionner. Le radar est très impressionnant, ce qui arrive de la mer est terrifiant.
Quand on sort de la voiture, les conditions sont purement ignobles. Le vent souffle en rafales puissantes et la pluie tombe à l'horizontal. Impossible de faire une photo correctement, c'est vraiment pas de chance. Le ciel s'illumine constamment, essentiellement en raison des intra-nuageux.
Les minutes passent, et l'echo-radar le plus puissant s’apprête à entrer dans les terres alors que les conditions sur nous sont pourtant déjà vraiment très difficiles. Impossible de savoir ce que cache cet echo-radar, les intensités instantanées affichées par le radar montent à plus de 400mm/h.
Les deux lignes orageuses commencent à se rejoindre. Après une longue réflexion, on décide de fuir La Rochelle pour se positionner quelques kilomètres plus à l'Est afin de prendre l'orage par l'arrière. Je contrôle chaque minute ce qui se passe de nouveau sur le radar, et les nouvelles ne sont pas bonnes. Venir près des côtes était une tentative risquée. Les noyaux intenses prennent des caractéristiques supercellulaires en attaquant les terres, et ils gagnent en virulence tout en se multipliant. Quand le radar nous fait espérer sortir de la zone pluvieuse, de nouveaux noyaux durs se forment en un clin d'oeil.
La grêle commence à tomber sur la voiture alors que le coeur des noyaux supercellulaires ne sont pas encore sur nous. Daniel nous demande de nous arrêter, la confiance disparait peu à peu et c'est maintenant le danger qui augmente. La pluie est torrentielle, l'eau commence à ne plus s'évacuer sur la route, la peur d'avoir fait la bêtise de trop commence à hanter les esprits ( mais quelle dose d'adrénaline ! ).
Puis, le calme revient, on finit par se retrouver à l'arrière des structures supercellulaires, le danger est écarté. L'arrière des cellules est une véritable pile électrique en puissance. La densité de foudroiement est exceptionnelle, mais la violence des rideaux est bien trop grande, nous n'arrivons pas à observer la foudre.
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Il est 03h00 du matin, les cellules ne forment plus qu'un énorme MCS qui file à toute allure en direction de Paris. Impossible de le prendre en chasse, c'est bien trop rapide.
Daniel finira par aller dormir sur La Rochelle, et nous, nous dormons 4 petites heures dans la voiture. Au lever du jour, la fatigue est là, et il faut faire plus de 500km.
A mi-chemin, on décidera de s'arrêter dans le Limousin pour essayer d'avoir de nouveaux orages, en vain. Un corps pluvieux durable à donné un flop sur le secteur. On rentre heureux d'avoir photographié un beau mesocyclone la veille, et d'avoir vécu la rage d'un noyau supercellulaire de nuit sur une route déserte.
Dans la journée, on commence à voir les premières photos des dégâts près de Niort, et là où nous étions pris au piège. Avec du recul, nous constatons alors que nous avons eu une chance inouïe de ne pas y laisser la voiture. Certains n'ont pas eu cette chance et ont subit des grêlons de plus de 5cm de diamètre.
A la prochaine
Modifié en dernier par Martial le ven. juin 21, 2013 21:58, modifié 1 fois.
- Sébastien Fraud
- Habitué
- Messages : 395
- Enregistré le : dim. mai 22, 2011 22:25
- Localisation : Montpellier
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Récit très intéressant. Ça sent l'aventure épique malgré les difficultés que vous avez rencontrés pour la photographie.
Je ne peux que vous envier, au moins vous avez pu observer des structures géniales (la 6/ est très impressionnante).
PS : Je pense que j'aurais facilement loupé le mésocyclone aussi, la lumière le rend peu identifiable.
Je ne peux que vous envier, au moins vous avez pu observer des structures géniales (la 6/ est très impressionnante).
PS : Je pense que j'aurais facilement loupé le mésocyclone aussi, la lumière le rend peu identifiable.
- Anthony Xavier
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- Enregistré le : jeu. avr. 17, 2008 21:18
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Photo
Un récit très bien ficelé avec de belles photos.
Bravo
Bravo
Anthony Xavier Contemplateur invétéré des cieux en colère.
- Patrick Boucher
- Habitué
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- Enregistré le : lun. juin 10, 2013 17:58
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- Ancien
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- Florian L
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merci pour ce récit et les photos, on s’imagine à vos coté dans le véhicule en train d'angoisser à cause par la cellule charentaise qui sévit au dessus de vos tête....
Matériel : Canon 500D + 18-55 IS + 70-300
* Album photo Flickr
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- Will Hien
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Sur le radar, c'était Hiroshima en tout cas, très impressionnant...
Dans une autre configuration, ce MCS m'a fait penser aux fameux orages en V de Méditerranée, à savoirt des trucs hyper électriques mais également hyper flotteux, quasiment impossibles à chasser...
En lisant ton très bon récit, je regrette déjà moins de ne pas y être allé !
Dans une autre configuration, ce MCS m'a fait penser aux fameux orages en V de Méditerranée, à savoirt des trucs hyper électriques mais également hyper flotteux, quasiment impossibles à chasser...
En lisant ton très bon récit, je regrette déjà moins de ne pas y être allé !
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Rappelle toi de la remarque de Dan : ça se chasse comme un méditerranéen. Perso j'ai un peu retrouvé les mêmes sensations. Ceci dit il remontaient ces orages, et la bonne zone de chasse était bien plus au nord. Pour mémoire, le dernier run GFS et WRF sont partis en vrille, d'où le doute quant au choix cornélien : rester sur la situ supercell ou partir sur une situ plus hypothétique. Nous avons pris le risque de partir quand mm, en prenant soin de ne pas regarder dans les rétros.Martial a écrit :Merci bien ^^'
Oui, totalement, chasser du MCS est vraiment pas évident.Will H71 a écrit : Dans une autre configuration, ce MCS m'a fait penser aux fameux orages en V de Méditerranée, à savoirt des trucs hyper électriques mais également hyper flotteux, quasiment impossibles à chasser...
En tous cas, nous avons bien apprécié ta compagnie. Welcome on board ;)
Photos foudre
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D850, D810, et une brochette d'objectifs Sigma
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