Cette aventure commença le 30 Avril.
J'avais la veille prit 1 an en 1 jour et je comptait bien en compagnie de Cyril Leroy combattre les affres de la vieillesse et de la décrépitude à la poursuite de quelques monstres atmosphériques que l'on appelle orages.
Nous voilà donc partis sur les routes Normandes de ce beau Samedi à la poursuite d'engageants choux-fleurs particulièrement en forme, quand la voiture décida de montrer des signes de faiblesse pour terminer au bord d'un champs de colza tout à fait en panne (La voiture, pas le colza). Le dépanneur arrive et déjà un train d'orages vigoureux s'est formé sur le Sud-est de l'Eure. Nous attendons un taxi afin de trouver une voiture de location à Evreux prêtée par une célèbre entreprise d'assurance, quand nous distinguons une vigoureuse tourelle partir à l'assaut des cieux.
Il a plutôt fier allure ce Cumulonimbus...
Ces orages se sont formés grâce à des forçages locaux. L'atmosphère n'est que très peu dynamique, Ainsi avec la tombée du jour, les convections se font moins virulentes, les orages se tassent et seules quelques maigres circonvolutions peinent à voir le jour...
Ces dernières tentatives qui croisent sur le Val de Seine ne donnent que de faibles averses qui s'amenuisent, vidées de leurs forces... Nous rentrons.
Deux jours plus tard, nous revoilà de nouveau sur le pied de guerre. Plus question d'orages isolés de médiocre intensité. Place à de vrais orages violents. Il est 18h00 lorsque nous nous retrouvons au sud d'Angers, cernés par de vigoureuses cellules orageuses matures. Un épais voile à envahit le ciel et bien décidés à observer de près et à la lumière les orages, nous fonçons plein sud, à la faveur d'une brèche entre deux cellules orageuses. Plus nous avançons, plus cette éclaircie s'amenuise et nous voilà bientôt sous des trombes d'eau. La grêle quand à elle rentre dans la danse tandis que des flash rosés très puissants sourdent tout autour de nous (mention spéciale à Cyril qui a particulièrement bien géré la route). Enfin, nous parvenons à l'avant de l'orage.
Le spectacle est saisissant. La voûte céleste en mouvement permanent et le siège de très fortes turbulences. Le ciel verdâtre laisse échapper de vibrantes lueurs roses, tandis que le tonnerre incessant répond aux dérisoires canons anti-grêle qui sifflent rageusement vers le ciel.
Sur terre, un vent léger et tiède court vers l'orage tandis qu'un concert de grillons donne à cette ambiance une très fausse impression de calme.
Nous reprenons la route pour échapper à ce train de cellules qui s'avance vers nous. Le soir quand à lui peu à peu s'installe et les orages redoublent de virulence.
Ces turpitudes célestes se généralisent et la pluie nous déloge. Un arcus assez imposant s'est formé au sud de notre position, tandis que des précipitations fines envahissent la place. Un mcs est en train de se former. Nous parvenons toutefois à trouver un point de vu temporairement sec pour essayer de figer quelques éclairs.
Une pluie fine et tiède finit par faire taire le concert de grillons et les éclairs bien que fréquents sont noyés au sein des précipitations modérés. La chasse s'arrête là pour nous.
Vivement la prochaine!
