Orage du 30 Juillet 2020.
Le mois de Juillet se termine, en laissant derrière lui une mauvaise impression pour beaucoup de chasseurs. Clairement pas assez de jours d'orages, et même chez moi où l'orographie tourne à plein régime ça aura été trop calme. Le 30 Juillet, une dégradation orageuse pas vilaine a tout de même concerné la Haute-Loire, et ça a bien bastonné sur le relief. Mais comme d'habitude, il faut vraiment forcer pour arriver à sortir de la foudre en photo cette année. Grosse pile électrique, mais que de l'intra, encore et toujours. Je ramène tout de même à la maison ce ramifié diurne, tombé à Yssingeaux.
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Nikon D500, 50mm (DX), 1/20s, F/6.3, ISO 50.
Orage du 09 Août 2020,
Micro rafale et ramifié.
Dégradation orageuse modérée en Haute-Loire en ce deuxième weekend d'Août, le tout dans une chaleur étouffante. Malgré le thermomètre qui atteint des sommets, les orages ont toujours autant de mal à s'organiser très franchement.
A proximité d'Yssingeaux encore une fois, la foudre tombe sous l'une des cellules orageuses. Mais le vent violent au front des orages accompagné d'horribles écrans de pluie, rend très difficile la prise de bons clichés... Même en étant à bonne distance des orages, il faut souvent tenir le trépied d'une main pour éviter qu'il ne bascule.. ! La première photo met clairement en valeur le fort potentiel venteux sur le bord d'attaque de l'orage (micro rafale). J'espérais un ramifié sur la droite du rideau sur la première image, juste sur le clocher de cette église qui ne demandait que ça.. Mais non, niet !
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Nikon D500, 50mm (DX), 1/30s, F/5.6, ISO 50.
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Nikon D500, 35mm (DX), 1/40s, F/8, ISO 50.
Orage du 10 Août 2020,
Déluge de ramifiés extranuageux en air sec.
Nouveau jour de bastonnade sur le nord-est de la Haute-Loire ! Mais que ce passe t'il ! J'ai perdu l'habitude des jours d'orages successifs..!
Blague mise à part, ça y est cette fois-ci on a pu parler d'orage sérieux. Pas mal d'inondations de points bas à Monistrol sur Loire et Bas en Basset. Mais encore et toujours, les conditions de shoot se sont montrées impitoyables, les fronts orageux sont bien trop venteux. L'écran de pluie sous les bases très élevées abaisse toujours autant la netteté des photos lorsque les zones de foudroiement se rapprochent. Ce jour là j'ai été surpris par de très nombreux impacts extra-nuageux largement en avant des noyaux de précipitations. J'en ai loupé plusieurs, tombés bien au delà de la zone où j'estimais possible le foudroiement.
Comment faire mieux qu'un ramifié diurne ..?
.. Avec un double impact ramifié diurne bien sûr !
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Nikon D500, 52mm (DX), 1/30s, F/5.6, ISO 50.
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Nikon D500, 52mm (DX), 1/25s, F/5, ISO 50.
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Nikon D500, 40mm (DX), 1/25s, F/6.3, ISO 50.
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Nikon D500, 40mm (DX), 1/25s, F/8, ISO 50.
Orage du 16 Août 2020,
Split supercellulaire, la naissance d'un moteur gauche.
Je vous partage l'expérience d'une séquence surréaliste dans l'Est de la Haute-Loire hier Dimanche 16 Août 2020, avec la formation d'une supercellule anticyclonique à moins de 5km de ma position. Une nouvelle fois, les orages me rappellent qu'il n'y a pas nécessairement le besoin d'avoir la foudre en visuel pour pouvoir assister à des instants magiques.
Il est 17h20, lorsqu'un orage organisé en petite ligne remonte en direction du nord-est en longeant la frontière Haute-Loire / Ardèche. A hauteur d'Yssingeaux, une structure très suspecte se forme sur le flanc ouest de la petite ligne, à l'avant immédiat du bord d'attaque de la cellule.
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Nikon D500, 34mm (DX), 1/30s, F/10, ISO 50.
L'orage a maturité constitue un arcus très rapidement à 17h25, les rideaux de précipitations ne sont plus très loin. Je garde un oeil attentif sur les bases surbaissées suspectes, et je contemple cet arcus qui ne rentre même pas totalement dans le cadre à 16mm. Le tonnerre est constant, mais la foudre n'est pas en visuel, tout se produit visiblement derrière les rideaux compacts.
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Nikon D500, 16mm (DX), 1/30s, F/10, ISO 50.
A 17h27, j'assiste à un dédoublement supercellulaire. A ma droite (à l'ouest du système, géographiquement), l'ambiance devient carrément surréaliste, une partie de l'arcus se déchire, comme si il était arraché de force, et je commence à distinguer deux noyaux orageux bien distincts dans le ciel dont celui de droite présentant une rotation nette, plus aucun doute il s'agit bien d'un "split", j'assiste à la naissance d'une supercellule anticyclonique.
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Nikon D500, 16mm (DX), 1/30s, F/10, ISO 50.
17h30, la supercellule fille se détache complètement de la cellule mère, et prend une trajectoire plein nord alors que les autres orages continuent leur route en direction du nord-est. L'imagerie radar le confirme une nouvelle fois.
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Nikon D500, 16mm (DX), 1/30s, F/10, ISO 50.
A 17h32, la rotation est intense, parfaitement visible à l'oeil nu sans faire d'accéléré.
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Nikon D500, 27mm (DX), 1/30s, F/10, ISO 50.
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Nikon D500, 27mm (DX), 1/25s, F/8, ISO 50.
A 17h35 je suis contraint de me replier dans la voiture, et se sont des seaux de grêle qui se déversent sur le secteur.
En 10 ans de chasse à l'orage, c'est la toute première fois que j'ai le privilège de pouvoir assister d'aussi près à un split supercellulaire. C'était intimidant, effrayant, fascinant.
Merci, merci au ciel pour m'avoir offert ce spectacle.